Le gouvernement français continue à mettre en place des mesures pour réduire les émissions de CO2 du parc automobile national. Dans cette optique, le malus écologique est une réalité incontournable pour tous les acheteurs de véhicules neufs. Le seuil d’émission de CO2 pour éviter ce malus ne cesse de s’abaisser, et plusieurs modèles se retrouvent aujourd’hui dans la liste des automobiles taxées de plus en plus lourdement. Nous vous proposons ici un tour d’horizon des principales marques et modèles concernés par le Malus 2024.
Liste des principaux modèles touchés par le Malus 2024
Même si certains constructeurs tentent de rendre leurs véhicules moins polluants, il n’en reste pas moins que plusieurs modèles demeurent au-dessus des seuils autorisés. Voici donc quelques-uns des modèles qui subiront le malus :
- Peugeot : Séries 208 et 308 GT
- Citroën : C3 Aircross et C4
- Ford : Fiesta ST et Focus RS
- Dacia : Sandero Stepway et Logan MCV
- Honda : Civic Type R
- Toyota : GR Yaris
- Volkswagen : Polo GTI et Golf GTI
Malus et pick-up : le cas particulier des véhicules utilitaires légers
Auparavant considérés comme des véhicules utilitaires, certains pick-up étaient hors du champ d’action du malus écologique. Cependant, à partir de 2024, plusieurs modèles de pick-up pourraient désormais être soumis à ce malus notamment ceux dont le poids excède une certaine limite fixée par le gouvernement.
Les principaux pick-ups concernés
Ce changement impactera directement certains modèles populaires tels que :
- Ford Ranger Double Cabine
- Nissan Navara Double Cabine
- Toyota Hilux Double Cabine
Rôle des normes WLTP et NEDC dans l’évaluation des émissions de CO2
Les normes d’évaluation des émissions de CO2 ont évolué au cours des dernières années. La norme WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) a remplacé progressivement la norme NEDC (New European Driving Cycle), avec des méthodes de mesure plus réalistes. Concrètement, cela signifie qu’un véhicule peut passer de « non polluant » selon les anciennes normes, à « polluant » selon les nouvelles mesures.
Impact des normes sur le calcul du malus
Cette situation entraîne donc un resserrement des seuils d’émissions de CO2 dans l’évaluation des véhicules pour le malus. Passer des normes NEDC aux normes WLTP a eu un effet significatif sur les modèles qui y échappaient auparavant.
Le gouvernement face à l’illusion quantitativiste
L’un des enjeux majeurs de cette politique consiste en la taxation toujours plus forte des émissions de CO2 ainsi que l’instauration d’une taxe annuelle qui touchera aussi bien les véhicules déjà soumis au malus que les autres. Le projet de loi de finances de 2024 prévoit une grille de malus renforcée, avec des seuils abaissés et une hausse des tarifs.
Le seuil symbolique des 500 000 G de CO2
Principale proposition du gouvernement : un durcissement progressif chaque année jusqu’en 2024 pour atteindre le seuil des 500 000 g de CO2 rejetées par kilomètre. Cela pourrait avoir un impact fort sur le marché de l’automobile et contraindre davantage les constructeurs à produire des véhicules moins polluants, voire même inciter les consommateurs à se tourner vers les véhicules électriques et hybrides rechargeables.
Bonus-Malus et achat de voiture d’occasion : l’influence de la cote Argus
En plus d’être un indicateur pertinent concernant l’évolution du malus écologique, la cote Argus est aussi impactée par cette mesure. En effet, les automobilistes recherchant à acheter des voitures d’occasion pourront prendre en compte le coût potentiel du malus appliqué au véhicule d’occasion.
Les modèles hybrides et électriques à la rescousse
Pour éviter ce malus, de plus en plus de consommateurs se tournent vers des alternatives moins polluantes telles que les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Des marques comme Hyundai proposent ces types de véhicules avec des niveaux d’émission inférieurs aux seuils prévus par le gouvernement.
Le Malus 2024 constitue donc un levier important de transformation du parc automobile français vers des solutions moins polluantes. Si certains modèles peuvent encore échapper provisoirement à cette grille de taxation, le durcissement progressif des seuils risque d’inciter fortement les constructeurs et les acheteurs à privilégier des choix écologiques pour l’avenir.
